L'art moderne autour du lac Léman
Gustave Courbet (1819-1877). Belle occasion pour évoquer cette histoire à peine croyable, une bien belle histoire, de l’une de ses dernières toiles “Vue du Lac Léman”, retrouvée dans le musée municipal d’art et d’histoire de Granville. Après plus de 70 ans dans l’ombre de ses caves.
Une œuvre exceptionnelle, acquise en 1892, qui reposait oubliée dans les réserves depuis la deuxième guerre mondiale.
Gustave Courbet
Intervenants : Christiane Gallier Régisseur des oeuvres d’art et d’histoire de Granville, Alexandra Jalaber Adjointe à la conservatrice des musées de Granville, Bruno Mottin Conservateur général au laboratoire des musées de France.
« J’ai étudié, en dehors de tout système et sans parti pris, l’art des anciens et l’art des modernes. Je n’ai pas voulu plus imiter les uns que copier les autres. J’ai voulu tout simplement puiser dans l’entière connaissance de la tradition le sentiment raisonné et indépendant de ma propre individualité. »
Gustave Courbet, Le Réalisme, 1855.
Périodes : symbolisme, réalisme, paysages
Ferdinand Hodler
Ferdinand Hodler est un peintre suisse né le 14 mars 1853 à Berne et mort le 19 mai 1918 à Genève. Hodler est considéré comme le peintre suisse qui a le plus marqué la fin du XIXème et le début du XXème siècle.
Au début, le jeune Hodler, qui avait grandi dans de mauvaises conditions, avait été encouragé comme un talent extraordinaire et prometteur. Il a reçu le soutien inconditionnel des académies et des critiques d’art, et s’est vu proposer des postes d’enseignant et des expositions personnelles. Avec ses peintures de paysages panoramiques, il a rapidement atteint la prospérité dans le milieu artistique genevois. Hodler a voyagé dans toute l’Europe et est rapidement devenu le peintre le plus renommé de Suisse. Aujourd’hui encore, ses peintures atteignent des prix records : En 2007, le Léman de Saint-Prex a atteint un résultat d’enchères de plus de 10 millions d’euros, ce qui en fait le tableau le plus cher de Suisse.
Les principaux courants de l'art contemporain
L'art contemporain
Par sa diversité et sa complexité l’art contemporain répond à plusieurs définitions qui en définitive se complètent.
L’art contemporain désigne généralement les œuvres créées depuis la deuxième moitié du XXe siècle plus spécifiquement à partir de la Seconde Guerre mondiale. Cependant la frontière est parfois ténue entre l’art moderne (postérieur à l’impressionnisme et antérieur à 1945) et l’art contemporain.
Parmi les principaux mouvements artistiques qui ont marqué l’époque contemporaine on trouve, de manière non exhaustive et non hiérarchisée : l’expressionnisme abstrait, le minimalisme, le nouveau réalisme, le surréalisme, le pop art, l’hyperréalisme, l’art postmoderne, le néo-expressionnisme, les nouveaux fauves, le cyber-art, le maximalisme, le pseudo-réalisme, le réalisme classique et bien d’autres encore!
L’influence de Magritte sur l’art contemporain
Le dadaïsme, et la peinture métaphysique de Giorgio de Chirico, produisent sur Magritte un bouleversement. En 1926, Magritte débute son parcours dans l’orbite du surréalisme, rencontre André Breton, Paul Éluard, Max Ernst et Salvador Dalí. Les rapports avec Breton sont houleux, bien que l’artiste illustre un de ses ouvrages dans les années 1930 avec son dessin Le Viol (1934).
André Breton
Breton favorise les techniques non conventionnelles comme l’automatisme – l’écriture, le dessin et la peinture spontanés – pour comprendre les processus inconscients jugés cruciaux dans la compréhension de l’esprit humain. Il est également l’un des co-fondateurs de Littérature, un journal d’influence qui présente le premier exemple écrit de l’automatisme intitulé Les Champs magnétiques. Il aide également à promouvoir des artistes tels que Pablo Picasso (espagnol, 1881 – 1973), Joan Miró (espagnol, 1893 – 1983), et Max Ernst (allemand, 1891 – 1976) en publiant leurs œuvres dans le journal La Révolution Surréaliste.
Nadja est tout à la fois l’un des livres phares d’André Breton, du surréalisme et de la littérature du 20e siècle. Débutant par la phrase « Qui suis-je ? » le livre se termine par la fameuse sentence qui a hanté ses nombreux lecteurs : « La beauté sera CONVULSIVE ou ne sera pas ».
Parsemé d’images, l’ouvrage s’inscrit tout autant dans l’histoire littéraire que l’histoire de l’art.